J’ai toujours aimé ce petit hôtel de charme avec vue sur le vieux port de Byblos. C’est pourquoi mon mari a décidé de m’offrir – en guise de cadeau d’anniversaire de mariage – un week-end à deux dans cet hôtel.
Vendredi soir, je vide mon armoire et je tasse la quasi-totalité de mes habits dans la valise ! Oui, car dans ma tête, j’ai préparé un plan du tonnerre pour les deux jours à venir !
Samedi matin, nous voilà devant l’hôtel ! On monte dans la chambre que j’ai réservée et qui donne sur la mer. Elle est spacieuse, accueillante, lumineuse. On laisse nos valises et on descend au Café Tournesol pour prendre le petit déjeuner. On commande des omelettes, des croissants, du beurre et de la confiture avec du jus d’orange. Ca fait partie du plan échafaudé dans ma tête…
Puis on va flâner dans les vieux souks pittoresques de la ville. J’achète tissus, abayas, pantoufles, pyjamas et tutti quanti (ca fait partie du package deal du cadeau d’anniversaire…). Mon mari me fait remarquer de façon pertinente que je dois aussi m’acheter une valise pour y fourrer toutes ces fringues…
Retour à l’hôtel et déjeuner à Dar l’Azrak. Ce restaurant, situé dans le port, offre une grande variété de mezzés et du poisson tout frais. Confortablement assis au bord de la mer, on savoure la fraîcheur du moment et on se laisse bercer par le bruit incessant des vagues…Je pense alors à mon merveilleux shopping de ce matin et je m’extasie en sirotant avec délectation mon verre d’arak…
Après le déjeuner, on visite le Château des Croisés et le musée de cire puis on rentre à l’hôtel pour se changer. C’est que la soirée s’annonce aussi longue que pétillante dans les bars et les restos des vieux souks. En effet, on a bu, on a mangé, on a chanté et on a dansé jusqu’aux premières lueurs de l’aube. C’était une nuit fantastique.
Le lendemain, on s’est réveillé à midi et on s’est fait servir le petit-déjeuner au lit. En réalité, on a bien voulu se lever du lit mais on n’a pas pu. C’est qu’on venait de fêter la veille nos …quarante ans de mariage !
« Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! »