Dans les années 80 et 90, la vie nocturne de Beyrouth vibrait au rythme de la musique live, de spectacles scintillants dans les hôtels et de scènes remplies de certaines des danseuses du ventre les plus talentueuses de la région.
Ces danseuses n’étaient pas seulement des artistes de divertissement. À une époque où le pays se reconstruisait après la guerre civile, elles ont élevé la danse orientale des spectacles d’hôtel à des productions théâtrales, ajoutant narration, costumes et créativité.
Bien que la danse du ventre ait des racines profondes au Moyen-Orient, ces artistes ont su la sublimer au Liban en y intégrant théâtralité, storytelling et styles fusion.
Née Angel Nabil Ayoub en 1970 dans le village de Hamat au nord du Liban, sa famille lui a donné le nom de scène « Amani » lorsqu’elle a choisi de se lancer professionnellement dans la danse orientale.

Elle a débuté sa carrière en 1987 et, malgré la guerre civile, a voyagé pour se produire dans le Golfe, en Europe, en Australie et ailleurs.
Elle est créditée d’avoir introduit une nouvelle approche de la danse au Liban : spectacles théâtraux, storytelling immersif et changements de costumes. Amani a ainsi fait évoluer la danse orientale du circuit des hôtels vers des formats plus scénarisés et théâtraux.
Amani a aidé à faire passer la danse orientale au Liban du circuit des clubs et des hôtels à des formats théâtraux plus mis en scène.
Née dans la célèbre famille Bustros en 1959, Dany Bustros s’est imposée comme la danseuse de ventre numéro un au Liban, combinant danse orientale traditionnelle et influences occidentales telles que le flamenco et la danse moderne.
Elle a participé à des productions majeures comme Boulevard de la Cité (1991) et a ensuite fait une transition vers le théâtre. Ses performances ont permis de montrer la profondeur artistique et la polyvalence de la danse orientale libanaise.

Malheureusement, elle s’est suicidée en 1998, et son nom reste évoqué dans les discussions sur la pression et la santé mentale des artistes au Liban.
Originaire d’Irak, Samara a déménagé au Liban en 1981 et a étudié auprès de la légendaire danseuse égyptienne Nadia Gamal, qui l’a encouragée à développer son propre style plutôt que de copier d’autres danseuses.

Active du milieu des années 80 au début des années 2000, elle était connue pour ses spectacles dramatiques et thématiques, ses solos de percussion et ses éléments fusion intégrant des influences indiennes, polynésiennes et New Age.
Elle dirigeait parfois son propre orchestre et présentait des productions de grande envergure dans des hôtels libanais et à l’international, lui valant le surnom de « Sayyida Raqs Sharqi » dans la presse libanaise.
Apparue à la fin des années 80 et dans les années 90, Howaida El Hachem s’est distinguée par des performances énergiques souvent diffusées à la télévision libanaise.
Sa technique et sa présence scénique faisaient d’elle une figure incontournable à l’époque où les spectacles d’hôtel et les apparitions télévisées dominaient la scène de la danse orientale au Liban. Elle s’est progressivement retirée après les années 90.
Après les années 1990, elle s’est discrètement retirée de la scène.
Nariman Abboud est devenue célèbre dans les années 90 après avoir attiré l’attention du chanteur Melhem Barakat. Elle a performé dans des émissions télévisées, des concerts en plein air à Beyrouth et sur des albums de danse enregistrés, comme Nariman 1995 – Belly Dance.
Elle illustre la génération de danseuses ayant fait le lien entre télévision, spectacles d’hôtel et enregistrements musicaux, façonnant la culture de la danse au Liban dans les années 90. Abboud a ensuite épousé le chanteur Wissam El Amir et s’est progressivement retirée des scènes.
Elle est malheureusement décédée en 2021 des suites de la COVID‑19.
Membre de la scène dynamique des années 80 et 90, Dina Jamal se produisait dans des hôtels, à la télévision et dans des boîtes de nuit locales.
Bien que les détails sur sa carrière soient limités, elle représente les nombreuses danseuses qui ont façonné le style libanais de la danse orientale, ajoutant énergie, flair et présence sur les scènes de Beyrouth.
Rindala faisait partie des danseuses qui illuminaient les scènes de Beyrouth dans les années 80 et 90.
Bien que peu d’informations soient disponibles, elle a performé dans des hôtels, boîtes de nuit et probablement à la télévision, contribuant à l’animation de la vie nocturne de la ville.
Comme beaucoup de ses contemporaines, elle a mêlé techniques traditionnelles et théâtralité pour des performances mémorables.
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